Les contrastes entre équipes ont rarement été aussi extrêmes que ces semaines-ci : les unes travaillent à la limite de la rupture, les autres n’ont plus d’activité opérationnelle. Les écarts entre collègues se creusent aussi. Nombreux sont les collaboratrices et collaborateurs — mais aussi leurs responsables — qui cumulent les jobs de parent, d’enseignant-e à domicile et de professionnel-elle, dans des conditions de stress et de confort très variables. D’autres sont juste en mode « pause », ou même en mode « bore out » à domicile, mal à l’aise de voir peut-être leurs collègues en surcharge.
Pourtant, malgré ces différences, les responsables partagent une responsabilité fondamentale, hormis la sécurité sanitaire et la gestion opérationnelle de crise pour une part d’entre eux : maintenir le lien et l’appartenance avec chacun-e, qu’il y ait activité ou non, dans la durée.
Les bonnes pratiques que nous recommandons
- Maintien des rituels informels à distance. Par exemple le café-coordination informel de 8 heures, les pauses, …
- Visioconférence avec toute l’équipe, y compris les apprentis-es et stagiaires, chaque semaine au moins, parfois 2 fois 15 minutes par jour selon les besoins opérationnels, en vérifiant que l’horaire est acceptable pour toutes et tous.
- Conversations individuelles. La visioconférence apporte un plus : pour juste prendre des nouvelles, s’enquérir des besoins qui ne sont pas exprimés en collectif, même s’il n’y a plus d’activité. Les rencontres collectives ne remplacent pas l’attention personnalisée, comme en temps normal ! Les plus vulnérables risquent de disparaître de vos écrans et smartphones…
- Demander à ses collaborateurs-trices et personnes en formation ce qui leur correspond en matière de contacts à distance. En faire trop serait aussi peu pratique que trop peu…
- Clarification en direct des attentes et de ce qui n’est plus attendu est tout aussi important. Alors que les routines les plus simples consomment une grande énergie, maintenir le lien, c’est filtrer les pressions non indispensables, pour les autres comme pour soi.
- Maintenir du lien avec sa propre hiérarchie et avec ses pairs. Pour se protéger de l’isolement et de la surpression.
L’équipe du CEP